Le département du Trésor américain a fait état jeudi, de sanctions contre la Russie pour son ingérence dans l’élection présidentielle de 2016 aux Etats-Unis et pour plusieurs cyber-attaques d’origine russe.
Ces sanctions ciblant 19 individus et 5 entités, consistent en particulier en le gel des avoirs de ces derniers et l’interdiction pour les sociétés américaines de conclure des transactions avec eux.
Parmi les entités visées par les sanctions américaines figure le FSB, les services de renseignement intérieur, et le GRU, les services secrets de l’armée russe. Plusieurs des personnes visées, avaient déjà été inculpées mi-février dans l’enquête du procureur spécial américain, Robert Mueller sur l’interférence russe dans la campagne présidentielle américaine de 2016.
Un responsable américain a indiqué que ces sanctions sont aussi une réponse à plusieurs cyber-attaques attribuées par les Etats-Unis à des hackers établis en Russie, y compris une tentative de pénétrer le système de distribution énergétique américain.
Sergueï Riabkov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères a immédiatement promis «des mesures de représailles» contre Washington.
Les services de renseignement américains accusent le pouvoir russe d’avoir mené une opération concertée et planifiée pour influencer l’élection présidentielle de 2006 en faveur de Donald Trump, notamment à travers l’utilisation des réseaux sociaux et la diffusion de «fausses nouvelles». Mais, la Russie a toujours contesté toute ingérence dans cette campagne.
Dans un climat particulièrement tendu entre les puissances occidentales et la Russie suite à la tentative d’empoisonnement de l’ex-espion russe Sergueï Skripal le 4 mars dernier à Londres, l’annonce des sanctions américaines met un terme à plusieurs mois de tergiversations qui ont suscité des interrogations sur la volonté de Donald Trump de tenir tête à son homologue russe, Vladimir Poutine.