Le gouvernement israélien a annoncé ce vendredi, que les consignes de tir données à ses soldats le 30 mars dernier à la frontière avec la bande de Gaza, resteraient d’actualité pour ce vendredi alors qu’une nouvelle manifestation est prévue par les Palestiniens à la frontière israélienne.
Les Palestiniens ont préparé la marche d’aujourd’hui pour réclamer une nouvelle fois le retour des réfugiés qui avaient été contraints de fuir leurs terres lors de la création de l’Etat d’Israël et la fin du blocus imposé par l’Etat hébreu à la bande de Gaza.
Considérant cette marche comme une « opération terroriste », le ministre israélien de la défense Avigdor Lieberman a prévenu à la radio publique que la réaction des militaires israéliens sera des plus dures, comme la semaine dernière, en cas de provocations de la part des Palestiniens.
De leur côté, les organisateurs de la marche palestinienne ont fait savoir qu’ils tenteraient d’empêcher les petits groupes de protestataires qui voudraient s’approcher de la barrière qui sépare Gaza d’Israël.
Entre les deux camps, les Nations unies, par l’intermédiaire de leur envoyé spécial pour le Moyen-Orient Nickolay Madenov, a appelé les forces israéliennes à la « retenue maximale » et les Palestiniens à éviter les frictions.
La journée du 30 mars dernier a été la plus meurtrière depuis la guerre en 2014 entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, qui gouverne Gaza. Le dernier bilan, qui s’est alourdi hier jeudi, porte à vingt le nombre de Palestiniens qui sont morts depuis vendredi.
Les autorités israéliennes ont refusé de céder aux pressions des Nations unies et de l’Union européenne qui ont réclamé une « enquête indépendante » sur l’usage par Israël de balles réelles.
Des dizaines de milliers de Palestiniens avaient afflué il y a une semaine pour le premier jour de « La marche du retour ». Ces manifestations doivent s’étaler sur six semaines.