Dans des propos publiés par le site de la télévision d’Etat, Ali Akbar Velayati, conseiller du guide suprême Ali Khamenei pour les affaires internationales, a prévenu que l’Iran ne restera pas dans l’accord sur le programme nucléaire de son pays, si les Etats-Unis s’en retiraient.
Téhéran hausse le ton, fermement opposé à une renégociation de l’accord nucléaire. Il cherche surtout à mettre la pression sur le président américain Donald Trump qui doit décider dans quelques jours du maintien ou du retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien.
Donald Trump a toujours considéré cet accord comme « le pire » jamais conclu par les Etats-Unis et a enjoint aux Européens de trouver un nouveau texte qui remédierait à ses « terribles lacunes ».
Le président américain souhaite une révision de l’accord dans le but d’y inclure le programme balistique iranien ainsi que le rôle déstabilisateur de la République islamique au Moyen-Orient. En cas de sortie de Washington de l’accord, les sanctions américaines seraient de facto réimposées à l’Iran.
Téhéran a affirmé à plusieurs reprises qu’il s’était préparé à tous les scenarii possibles en cas de sortie américaine de l’accord, mais que ceux-ci varieraient en fonction de l’étendue des sanctions prises par Donald Trump contre la République islamique.
La décision du président américain est attendu pour le 12 mai prochain. Et si cette décision est encore des plus incertaines, Washington a multiplié ces derniers jours les gestes en faveur d’un désengagement de l’accord. Il y a eu l’entrée dans l’administration Trump de responsables tels que Mike Pompeo, partisans d’une ligne dure avec la République islamique.
Les Etats-Unis ont également appuyé les informations révélées en début de semaine par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur l’existence d’un plan « secret » que l’Iran pourrait activer à tout moment pour se doter de la bombe atomique.