Le groupe télécoms chinois ZTE a annoncé cette semaine la suspension de ses principales activités, une décision prise en raison des sanctions prises à son encontre par les Etats-Unis.
ZTE est devenu un dossier emblématique de la bataille technologique entre la Chine et les Etats-Unis, ces derniers, qui s’inquiètent des ambitions chinoises dans le domaines technologiques, dénonçant les subventions étatiques massives de Pékin aux secteurs stratégiques et les transferts de propriétés intellectuelles imposés aux firmes étrangères.
L’équipementier télécoms chinois a annoncé mercredi dernier que ses principales activités étaient stoppées. Cette voie était devenue incontournable après les récentes sanctions américaines. Le numéro deux des équipements télécoms en Chine assure néanmoins conserver suffisamment de liquidités et respecter strictement ses obligations commerciales.
Le 16 avril dernier, Washington a interdit aux sociétés américaines de vendre des composants à ZTE pour une durée de sept ans. Cette mesure vise à sanctionner le fabricant de smartphones et équipementier télécoms pour avoir enfreint les termes des sanctions économiques imposées.
En effet, ZTE avait plaidé coupable en 2016 à Washington, d’avoir réexporté vers l’Iran et la Corée du Nord des équipements achetés aux Etats-Unis, en dépit d’un embargo américain, et avait été condamné l’an dernier à une amende de 1.2 milliard de dollars. Accusant ZTE de n’avoir pas tenu ses engagements par la suite, les Etats-Unis ont prononcé le mois dernier l’interdiction d’exportations électroniques destinées à ZTE.
Or, l’équipementier chinois est fortement dépendant des Etats-Unis car, comme les autres grands équipementiers télécoms, il s’appuie sur des fournisseurs américains tels que Qualcomm ou Intel pour environ un tiers de ses composants.
ZTE multiplie les efforts pour faire annuler ou minimiser les sanctions décidées par les Etats-Unis. Le partenariat américain semble incontournable pour ZTE, les analystes estimant qu’il lui sera difficile de rester compétitif même s’il parvient à trouver des fournisseurs non-américains.