La situation redevient progressivement normale au Brésil depuis mardi, au neuvième jour de l’arrêt de travail observé par les camionneurs et ayant paralysé l’ensemble du pays durant plus d’une semaine.
Hier, bon nombre de barrages demeuraient en place dans divers Etats brésiliens. Toutefois, des camions-citernes accompagnés par les forces de sécurité permettaient d’assurer l’approvisionnement en carburant depuis les raffineries.
« Nous sommes en voie de normalisation», a affirmé mardi devant la presse le chef du gouvernement brésilien, Eliseu Padilha. «Cela ne va pas aussi vite que nous le souhaitions, mais nous constatons un regain d’intensité (du réapprovisionnement) », a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, certains grévistes sont déterminés à poursuivre le mouvement, bien qu’ils aient d’ores et déjà obtenu une diminution importante du prix du gas-oil, ce qui constituait leur principale revendication.
«Aujourd’hui, les manifestations dépassent les revendications des camionneurs et ont une tonalité de plus en plus politique», a estimé, à propos, le chef du gouvernement brésilien, en évoquant la présence sur les barrages d’«infiltrés» extérieurs au mouvement des camionneurs.
Après plusieurs jours à sec, certaines stations-services ont pu être ravitaillées mardi matin. Au cours de la nuit précédente, un convoi de près de 150 camions pleins d’aliments a été accompagné par les forces armées au marché de gros situé au nord de Rio de Janeiro.
Bien que les prix demeurent élevés, cela devrait contribuer à faire revenir peu à peu des fruits et légumes frais dans les rayons.
Fermés lundi à Rio, les établissements scolaires publics ont rouvert hier, avec un service de bus totalement assuré. Et à Sao Paulo, la grande raffinerie de Ribeirao Preto est de nouveau accessible depuis hier matin suite à la levée d’un barrage bloquant la voie depuis neuf jours.