Les autorités autrichiennes ont annoncé mardi avoir décidé de retirer son statut à un diplomate de l’ambassade d’Iran à Vienne, interpellé samedi en Allemagne pour son implication dans un attentant déjoué, samedi près de Paris, contre un rassemblement d’opposants au régime iranien, ce qui relance les soupçons d’activités terroristes pesant sur Téhéran.
Au total, six personnes ont été interpellées par les autorités de plusieurs pays européens, dans cette tentative d’attentat à l’explosif contre des opposants iraniens proches de l’organisation Moudjahidine du peuple (MEK).
Ces derniers accusent le diplomate iranien en poste en Autriche, Assadollah Assadi, 46 ans, d’être le planificateur de l’attentat déjoué. Ils l’accusent également d’être le principal contact d’un couple Belge d’origine iranienne, arrêté à Bruxelles en possession de 500 grammes de TATP, un explosif très instable, et d’un mécanisme de mise à feu.
Le couple d’origine iranienne est soupçonné d’avoir cherché à commettre l’attentat à l’explosif contre le rassemblement des opposants iraniens, samedi à Villepinte près de Paris. L’affaire risque de prendre d’autant plus d’importance que des personnalités américaines proches du président Donald Trump participaient au rassemblement.
Il s’agit de Newt Gingrich, l’ex-président de la chambre des représentants, et Rudy Giuliani, l’un des avocats du président Trump et ancien maire de New York.
Cette affaire éclate quelques semaines après la décision du Maroc, en mai dernier, de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran, à cause de connexions militaires du Hezbollah avec le Polisario, le front séparatiste du Sahara soutenu par l’Algérie.
Le Maroc avait affirmé disposer de preuves irréfutables, de noms identifiés et de faits précis qui corroborent cette connivence entre le Polisario et le Hezbollah contre le Maroc.