Aux Etats-Unis, le processus de réunification d’enfants avec leurs parents migrants est plus compliqué que prévu. A la date du 10 juillet dernier, échéance fixée par la justice américaine, moins de la moitié de la centaine d’enfants âgés de moins de 5 ans n’avaient pas encore retrouvé leurs proches.
Pour rappel, la justice américaine avait demandé fin juin, à l’exécutif américain d’arrêter sa politique de séparation des familles des migrants.
Le tribunal de San Diego qui s’occupe de ce dossier, avait exigé, lors du rendu de sa décision, que l’administration américaine réunisse, avant le 10 juillet, les familles avec leurs enfants âgés de moins de 5 ans. Pour ce qui est du reste des mineurs, les autorités disposent de deux semaines de plus.
Malgré tout, moins de la moitié de la centaine d’enfants de moins de 5 ans ont été remis à leurs proches, a fait savoir mardi l’administration Trump. Le même jour, seulement 4 de ces 102 enfants avaient retrouvé leurs parents, alors que 34 réunifications étaient prévues pour le lendemain (mercredi).
Pour justifier ce retard, les autorités américaines ont indiqué notamment que certains parents ne sont d’ores et déjà plus détenus dans les centres des services de l’immigration ou ils ont été expulsés.
Et dans certains cas, les accompagnants adultes des enfants pendant leur voyage n’en sont pas les parents, contrairement, parfois, à ce qu’ils avaient déclaré, à en croire l’administration.
Selon un responsable du ministère américain de la Santé, Chris Meekins, cela a été prouvé par des tests ADN effectués sur cinq adultes. Des explications qui ne convainquent pas totalement les ONG.
D’après les statistiques officielles, plus de 2 300 enfants ont été séparés de leurs proches suite à la politique migratoire de « tolérance zéro » menée par les autorités américaines à la frontière mexicaine.