Le siège de la compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), un immeuble de cinq étages situé dans le centre de la capitale Tripoli, a été attaqué hier lundi par des hommes armés. Au moins quatre personnes, deux civils et deux assaillants, ont été tuées lors de cet assaut.
L’attaque a débuté à 9h du matin et s’est terminée vers midi et demi. Des témoins ont rapporté que des hommes armés et cagoulés sont entrés au siège de la NOC et ont échangé des tirs avec les vigiles.
Des kamikazes se sont fait exploser à l’intérieur du bâtiment et un certain nombre de membres du personnel ont été brièvement pris en otage. A la suite des explosions, l’immeuble a pris feu mais l’incendie a été rapidement maîtrisé par les pompiers.
Le ministre libyen de l’Intérieur a précisé que l’assaut a été mené par six personnes, des Subsahariens. De son côté, la NOC a précisé dans un communiqué, que l’attaque a fait deux morts et dix blessés parmi son personnel, confirmant ainsi le bilan du ministère de la Santé.
L’attaque a pris fin après l’intervention de la force de dissuasion, une milice à la solde du ministère de l’Intérieur et qui était chargée de la sécurité du siège de la NOC.
L’attaque n’a pas été revendiquée mais elle porte, selon le gouvernement libyen, la signature de l’organisation Etat islamique qui avait déjà attaqué la Haute Commission électorale il y a quatre mois, faisant 14 morts.
Mais le timing de cette attaque suscite également des interrogations puisqu’elle intervient moins de 24 heures après la décision d’appliquer dans la capitale de nouvelles mesures sécuritaires selon lesquelles les milices doivent abandonner la garde de toutes les institutions officielles à Tripoli et se retirer de la capitale.
Tripoli vit une trêve fragile, suite à un cessez-le-feu conclu sous l’égide l’ONU, après plusieurs jours d’affrontements meurtriers entre groupes armés, ayant fait du 27 août au 4 septembre, au moins 63 morts et 159 blessés.