Le navire humanitaire Aquarius qui a secouru jeudi matin 11 clandestins à bord d’une barque en détresse au large de la Libye, est actuellement à la recherche d’un port où débarquer ces migrants, après avoir refusé de les reconduire sur le territoire libyen, ont annoncé SOS Méditerranée et Médecins Sans Frontières (MSF).
Pour rappel l’Aquarius a été contraint de faire escale à Marseille au sud de la France, après que Gibraltar ait révoqué son pavillon, et il est à présent, immatriculé au Panama. Ce n’est que cette semaine que le navire humanitaire a pu reprendre ses activités de sauvetage en mer Méditerranée au large de la Libye.
Après avoir essayé, sans succès, de prendre contact avec les gardes-côtes libyens, l’Aquarius a porté secours jeudi matin à une barque en détresse avec, à son bord, 10 hommes et un adolescent.
Par la suite, le navire humanitaire a contacté l’Italie, Malte et la Tunisie. Seules les autorités italiennes ont réagi en partageant l’information avec la marine libyenne, qui a demandé à l’Aquarius de transférer les clandestins sur un patrouilleur libyen.
«La Libye n’étant pas à l’heure actuelle reconnue comme un lieu sûr, l’Aquarius a répondu qu’il ne pouvait pas légalement transborder des personnes qui y seraient renvoyées», a indiqué SOS Méditerranée.
L’Aquarius a donc repris ses opérations de secours dans la zone maritime adjacente des côtés libyennes, avec les 11 clandestins à son bord en attendant de trouver le pays qui serait disposé à les accueillir.
Depuis la décision, en juin dernier, du ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, de fermer les ports de son pays aux migrants, ce navire est interdit dans les ports italiens où il était habitué à accoster.