Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé à son retour d’un voyage officiel à Pékin, que son pays allait porter ses exportations de pétrole vers la Chine à un million de barils par jour, précisant qu’un accord conclu en ce sens, entre les deux pays, doit aider le Venezuela à surmonter la crise socio-économique et politique qu’il traverse actuellement.
Nicolas Maduro a fait sa déclaration lors d’un point de presse, au cours de laquelle il a dressé le bilan de sa visite de jeudi à samedi derniers en Chine. L’objectif est d’atteindre le niveau d’un million de barils par jour exportés vers la Chine d’ici août 2019, a assuré le président vénézuélien qui a évalué à 5 milliards de dollars, les investissements des deux pays pour atteindre cet objectif, sans préciser le montant de la contribution de Pékin à ce projet.
La visite de Nicolas Maduro en Chine a été couronnée par la signature de 28 protocoles d’accord dans le secteur énergétique et minier, d’une valeur de plusieurs milliards de dollars. Il s’agit notamment de la coopération renforcée entre les deux pays pour l’exploitation gazière et l’extraction d’or au Venezuela, mais également de l’approvisionnement en médicaments qui manquent au pays.
Nicolas Maduro était en Chine à la recherche de financements pour une sortie de crise du Venezuela, où sur le plan économique, le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une inflation de 1.000.000% pour 2018.
L’Empire du Milieu est devenu un des principaux alliés et créanciers du Venezuela, à qui il a accordé au cours des dix dernières années quelque 62 milliards de dollars de prêts, principalement en échange de pétrole. Selon des estimations d’experts, Caracas a exporté en moyenne, 700.000 barils de pétrole par jour vers la Chine en 2017.
Malgré tout, la dette de Caracas vis-à-vis de Pékin s’élève encore à environ 20 milliards de dollars. Alors que le Venezuela tire 96% de ses revenus du secteur pétrolier et dont les réserves sont les plus importantes du monde, sa production a fortement chuté passant en juin à 1,5 million de barils par jour contre 3,2 millions en 2008.