Péninsule coréenne : Les projets de Moon Jae-in et de Kim Jong-un pour rapprocher leurs pays

Le président sud-coréen Moon Jae-in est rentré hier jeudi à Séoul, après un sommet de plusieurs jours cette semaine avec le président nord-coréen Kim Jong-un et qui leur a permis de se mettre d’accord sur des propositions concrètes pour dénucléariser la péninsule coréenne et accentuer le rapprochement entre les deux pays.

La Corée du Nord a accepté de «fermer de façon permanente» son site de tests de moteurs de missile et de tirs de Tongchang-ri « en présence d’experts des nations concernées ».

Les ministères de la Défense des deux pays ont signé un pacte visant à réduire les tensions, prévoyant que chacun démantèle 11 postes de garde d’ici la fin de l’année et l’arrêt des exercices militaires frontaliers à partir du 1er novembre.

Ils ont également décidé d’établir une zone tampon en mer Jaune, frontière maritime disputée, de suspendre les exercices et les tirs maritimes et d’instaurer une zone d’exclusion aérienne à la frontière pour éviter des confrontations accidentelles.

Ils ont également convenu d’inaugurer cette année, un projet pour connecter leurs réseaux ferrés et routiers et de «normaliser» la situation à Kaesong, la zone industrielle conjointe fermée depuis 2016 par l’ex-présidente sud-coréenne conservatrice Park Geun-hye, peu après le quatrième essai nucléaire nord-coréen.

Enfin, les deux pays ont convenu de coopérer en vue d’une candidature commune pour accueillir ensemble les Jeux olympiques d’été en 2032 et d’ouvrir un bureau au Mont Kumgang afin de permettre la tenue de retrouvailles régulières pour les centaines de milliers de familles qui ont été séparées par la guerre.

Moon Jae-in est devenu le troisième président sud-coréen à s’être rendu à Pyongyang pour un sommet intercoréen. Cette rencontre est déjà la troisième qu’il a effectuée depuis le début de l’année avec Kim Jong-un.

Celui-ci a promis de se rendre en visite à Séoul dans un proche avenir pour un quatrième sommet avec Moon Jae-in. Une telle visite serait la première dans la capitale sud-coréenne d’un leader nord-coréen depuis la fin de la Guerre de Corée qui a durée de 1950 à 1953.

Andreï Touabovitch