Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a annoncé que c’est le diplomate norvégien Geir Pedersen qui sera le nouvel émissaire de l’ONU pour la Syrie, en remplacement de Staffan de Mistura, qui a déposé sa démission il y a deux semaines.
Antonio Guterres a précisé que sa décision a été prise après de larges consultations menées notamment avec le gouvernement syrien. Plusieurs diplomates s’exprimant sous couvert d’anonymat ont déclaré que Geir Pedersen bénéficiait du soutien informel des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, à savoir la Russie, la Chine, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne.
Actuellement ambassadeur de Norvège en Chine, Geir Pedersen a été ambassadeur auprès de l’ONU et a travaillé sur le processus de paix au Moyen-Orient. Il devra relever un défi tout aussi considérable en cherchant à mettre un terme au conflit armé qui déchire la Syrie depuis plus de sept ans maintenant.
Après de nombreux efforts déployés dans ce sens, les Nations unies oeuvrent maintenant à l’élaboration d’une nouvelle constitution syrienne. Un comité a été mis en place à cette fin en janvier dernier, lors d’une conférence de paix en Russie, boycottée par une partie de l’opposition syrienne et par les Kurdes.
La tâche de parvenir à une solution négociée en Syrie sera loin d’être aisée. L’émissaire démissionnaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, nommé en 2014 et qui a déposé il y a deux semaines, sa lettre de démission pour fin novembre, s’est officiellement retiré pour des raisons personnelles.
Mais il aura cumulé les revers à l’instar de ses prédécesseurs, l’Algérien Lakhdar Brahimi et l’ancien secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, mort l’été dernier, qui avaient eux aussi choisi de jeter l’éponge après avoir constaté l’échec de leurs initiatives et les blocages des puissances mondiales sur la question syrienne.