Le Financial Times a relayé une information selon laquelle plusieurs hommes d’affaires russes seraient personae non-grata au prochain Forum de Davos qui doit avoir lieu en janvier 2019.
Au cours d’une conférence de presse tenue en marge d’une rencontre internationale sur l’avenir de la Libye organisée à Palerme au sud de l’Italie, le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev a réagi à cette information hier mardi en menaçant, de n’envoyer aucune délégation russe ce Forum si des hommes d’affaires de la Russie en sont exclus.
Dans son édition du 6 novembre dernier, le quotidien britannique Financial Times suggérait que plusieurs hommes d’affaires russes auraient été priés, sous la pression de Washington, de ne pas prendre part au Forum qui réunit chaque année le gratin économique et politique de la planète.
Seraient concernés par cette exclusion, entre autres, Oleg Deripaska, le magnat de l’aluminium, Andreï Kostine, le patron de la banque publique VTB, ou encore Viktor Vekselberg, le propriétaire de la société d’investissement Renova, tous les trois proches du Kremlin et sont ciblés depuis cette année, par les sanctions américaines.
Ces informations n’ont pas été confirmées par les organisateurs du Forum de Davos, ce qui ne les empêche pas d’être prises très au sérieux en Russie à un moment où les relations avec les Occidentaux, en particulier les Etats-Unis, sont au plus bas depuis la fin de la Guerre froide.
Dmitri Medvedev attend du président de la Confédération helvétique des explications Alain Berset qui lui a promis de « se renseigner ».
Discrète ces dernières années dans un contexte de tensions croissantes avec les Occidentaux, la Russie compte néanmoins sur le Forum économique mondial de Davos pour permettre à ses hommes d’affaires de maintenir un précieux contact avec leurs homologues occidentaux, malgré les sanctions américaines.