Le ministre américain de la Défense, Jim Mattis a annoncé hier mercredi à des journalistes au Pentagone que le prochain exercice militaire conjoint avec la Corée du Sud, prévu au printemps 2019, sera «réduit» pour faciliter les négociations nucléaires avec la Corée du Nord.
Le responsable américain a annoncé que Foal Eagle sera réorganisé un peu pour le maintenir à un niveau qui ne sera pas nuisible pour la diplomatie. Suspendus indéfiniment à la suite du sommet historique de Singapour en juin dernier entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, la Corée du Sud et les Etats-Unis ont repris au début du mois des exercices militaires à petites échelles.
Le Programme coréen naval d’échange de marines (KMEP) s’est ainsi déroulé pendant deux semaines à Pohang, dans le sud du pays, avec la participation d’environ 500 marines américains et sud-coréens.
Washington déploie 28 500 soldats en Corée du Sud pour la protéger de son voisin du Nord armée de la bombe atomique, avec qui elle est toujours techniquement en guerre. Pendant longtemps, les deux pays ont mené des exercices conjoints destinés à améliorer la coordination entre les deux armées alliées et renforcer la préparation des troupes à une éventuelle invasion nord-coréenne.
L’alliance américano-sud-coréenne qualifie ces manœuvres militaires, qui mobilisent des dizaines de milliers de soldats, de purement défensives, mais Pyongyang voit en elles une répétition de l’invasion de son territoire.
A Singapour, Donald Trump avait promis d’arrêter des exercices coûteux et « très provocateurs » mais cette suspension n’a pas permis d’avancée notable des négociations sur le programme nucléaire nord-coréen.
La semaine dernière, Pyongyang a annoncé avoir testé une « nouvelle arme tactique ultramoderne », une mesure perçue cependant par les analystes davantage comme un message politique que comme une grave provocation.