Le département d’Etat américain a conseillé aux employés gouvernementaux non indispensables et à leurs proches de quitter la République Démocratique du Congo (RDC) à titre de précautions contre d’éventuelles violences lors de l’élection présidentielle du 23 décembre prochain.
Dans un e-mail adressé aux ressortissants américains, la diplomatie américaine a évoqué sa «capacité limitée à fournir des services aux citoyens américains vivant hors de Kinshasa, notamment dans les provinces de l’est et du centre du Kasaï».
En novembre, l’ambassade américaine à Kinshasa avait été fermée durant une semaine suite à «une menace terroriste». Deux diplomates ont confié à la presse que la menace en question était relative à l’arrestation d’un groupe de djihadistes tanzaniens issus du mouvement islamiste ougandais ADF.
Pour sa part, la Grande-Bretagne a recommandé mercredi à ses ressortissants de ne pas aller en RDC.
La campagne en vue de la présidentielle en RDC a été perturbée par des violences la semaine dernière. Au moins quatre personnes sont mortes suite à des tirs des forces de l’ordre visant à disperser un rassemblement de l’opposition.
Par ailleurs, des milliers de machines à voter et des urnes ont été détruites jeudi, lors d’un incendie qualifié de d’acte «criminel» à Kinshasa. Depuis, le pouvoir et l’opposition se rejettent la responsabilité de cet incident.