La justice égyptienne a condamné mercredi Ahmed Douma, un des principaux activistes pro-démocratie impliqués dans le soulèvement contre l’ex-président Hosni Moubarak, à 15 ans de réclusion pour vandalisme et résistance aux forces de l’ordre durant la «révolution du Nil» en 2011.
Auparavant, ce militant avait été condamné à trois ans d’emprisonnement pour avoir pris part, en 2013 dans la capitale égyptienne, Le Caire, à un rassemblement contre une disposition légale interdisant les manifestations.
Ce texte avait été adopté après la destitution du président élu l’islamiste Mohamed Morsi, issu de la confrérie des Frères musulmans, par les forces armées dirigées, à l’époque, par l’actuel président, Abdel Fattah al Sissi.
Ahmed Douma fait partie des fondateurs de Kefaya et du Mouvement du 6-Avril, les deux principaux groupes d’opposition non islamiste de la société civile égyptienne.
Plusieurs autres activistes pro-démocratie, opposants libéraux et professionnels des médias ainsi que de dizaines de milliers d’islamistes ont été emprisonnés sous la présidence d’Abdel Fattah al Sissi.
En pronoçant son verdict, le magistrat du tribunal du Caire qui a condamné Ahmed Douma l’a accusé d’avoir été membre d’un groupe de contestataires qui s’étaient introduit dans le Parlement pendant la révolution de 2011 et qui l’avaient partiellement vandalisé.
Le même juge a infligé au militant une amende de six millions de livres (319.000 dollars). Toutefois, Ahmed Douma dispose d’un délai de 60 jours pour faire appel.