Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a annoncé dans un communiqué la mort de dix Casques bleus tchadiens tués dans une attaque djihadiste à Aguelhok, dans le nord-est du Mali, à 200 kilomètres de la frontière algérienne.
Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière contre la mission de l’ONU dans ce pays, de revendiquée le jour même de l’attaque, par Al-Qaïda au Maghreb Islamique «AQMI».
La Minusma, la mission de l’ONU au Mali, a expliqué qu’une attaque complexe a été lancée hier dimanche à l’aube contre les Casques bleus du contingent tchadien par des assaillants arrivés à bord de nombeux véhicules armés. En dépit de leurs lourdes pertes, les Casques bleus ont réussi à «neutraliser nombre d’ennemis» et à «poursuivre les assaillants dans leur déroute».
Selon une source proche de la Minusma, trois assaillants ont été tués et un capturé lors de la confrontation. En plus des dix tués dans le rang des casques bleus, au moins 25 autres soldats tchadiens ont été blessés dans l’attaque.
La Minusma, déployée en 2013 au Mali, avait déjà perdu jusque-là plus de 160 Casques bleus, dont plus de 100 soldats dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des casques bleus de l’ONU tués pendant cette période dans le monde.
Selon l’agence de presse mauritanienne Al-Akhbar, connue pour recevoir et diffuser régulièrement des communiqués d’AQMI, le groupe djihadiste a déclaré avoir «réagi» à la récente visite au Tchad, du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Le Tchad est un pays à majorité musulman et parmi les pays les plus engagés dans la lutte contre les organisations djihadistes Boko Haram, Etat islamique et AQMI dans la bande sahélo-saharienne et en Afrique de l’Ouest.
A l’occasion de sa visite dans le pays, Benjamin Netanyahu et le président tchadien Idriss Déby ont annoncé la «reprise des relations diplomatiques» entre les deux pays après leur interruption par N’Djamena en 1972.