Plus d’un demi-million de personnes étaient présents au grand rassemblement organisé par des partis indiens de l’opposition samedi dernier à Calcutta, dans l’est de l’Inde.
Cinq mille policiers ont été mobilisés pour encadrer cette démonstration de force qui augure une grande alliance de l’opposition contre le Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi à quatre mois des élections législatives.
A l’initiative de la chef du gouvernement de l’Etat Mamata Barnerjee, les leaders de 18 partis d’oppositions en provenance de 14 Etats indiens se sont réunis dans la capitale du Bengale occidental, Calcutta.
Les prises de parole ont été retransmises sur vingt écrans géants devant une foule agitant des drapeaux aux couleurs nationales et les insignes d’une myriade de mouvements.
Selon Mamata Banerjee, qui a dénoncé une «gouvernance fasciste» du Premier ministre Modi et de son parti, Bharatiya Janata party (BJP), l’objectif de ce meeting intitulé «Unite India» (Unissons l’Inde) était de trouver ensemble une stratégie pour évincer du pouvoir, le parti nationaliste.
L’ex-Premier ministre Deve Gowda a insisté sur l’urgence de rédiger un programme électoral commun et de s’accorder sur une stratégie de répartition des circonscriptions entre les différents partis d’opposition à l’approche des élections nationales prévues en avril-mai.
L’opposition prévoit l’organisation de deux autres rassemblements similaires dans les prochaines semaines, dont un devrait avoir lieu à New Delhi, la capitale indienne.
En face, Narendra Modi, qui effectuait samedi une tournée d’inspection de matériel militaire dans le Gujarat, dans l’ouest du pays, à réagi à la rencontre de l’opposition en accusant les différents partis de s’être unis pour échapper à la campagne anticorruption menée par son gouvernement.
Au pouvoir depuis sa victoire électorale en 2014, Narendra Modi reste très populaire mais se heurte à un mécontentement croissant lié au chômage et aux inégalités et qui serait derrière la défaite de son parti le BJP qui, aux d’élections générales, avait perdu trois Etats clefs (Rajashtan, Madhya Pradesh et Chhattisgarh) au profit du Congrès.