Le Parlement égyptien a donné son aval jeudi à l’étude de différents amendements constitutionnels qui permettraient notamment au président Abdel Fattah al-Sissi d’être candidat à sa propre succession au terme de son deuxième mandat, en 2022.
Plus précisément, 485 élus sur 596 se sont prononcés en faveur de la transmission de ces amendements à la commission législative du Parlement en vue de la préparation d’un texte qui sera ensuite soumis à l’approbation des élus en séance plénière. A en croire nombre de députés, moins d’une vingtaine d’élus se sont opposés à cette procédure tandis que les autres étaient absents.
Il est à noter que quatorze amendements feront l’objet d’un examen, de même que neuf nouveaux articles, dont celui qui consistera à porter la durée maximale du mandat présidentiel à deux fois six ans, alors qu’elle est de deux fois quatre ans à l’heure actuelle.
De l’avis de certains élus, l’approbation du texte permettrait au président sortant Al-Sissi de candidater au scrutin présidentiel encore deux fois après 2022.
Pour rappel, Abdel Fattah al-Sissi, qui était aux commandes des forces armées égyptiennes, a été élu à la magistrature suprême pour la première fois en 2014, après la destitution par l’armée en 2013, de son prédécesseur, le conservateur Mohamed Morsi. Par la suite, il a été réélu en 2018 avec plus de 97 % des suffrages exprimés.