Seize Etats américains ont porté plainte lundi, suite à l’«urgence nationale» décrétée par le président Trump afin d’ériger un mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.
D’après les plaignants, le chef de l’Etat a «plongé le pays dans une crise constitutionnelle de son propre fait».
La plainte, déposée devant un tribunal fédéral en Californie, juge que la proclamation de l’état d’urgence nationale viole deux dispositions constitutionnelles, une qui définit les procédures législatives et une autre qui confère au Congrès la dernière décision pour tout financement public.
Les seize Etats américains contestent le caractère d’urgence en s’appuyant sur des données rendues publiques par des ministères ou administrations fédérales, dont les douanes (BP) qui indiquent que «les entrées illégales sont au plus bas depuis 45 ans».
«Le département d’Etat reconnaît qu’aucune preuve crédible n’établit que les terroristes utilisent la frontière sud pour pénétrer aux Etats-Unis. Les données fédérales confirment que les immigrants ont moins tendance à commettre des crimes que les Américains nés dans le pays», est-il mentionné dans la plainte.
Le texte indique aussi que le département de la Sécurité intérieure a violé la disposition légale sur la protection de l’environnement en manquant d’évaluer l’impact environnemental du mur en Californie et au Nouveau-Mexique.
D’après The Washington Post, le recours comporte une demande de suspension en référé de la déclaration d’urgence, le temps que la procédure judiciaire aboutisse.
La nouvelle bataille judiciaire contre le président Donald Trump est engagée par les Etats de New-York, Californie, Colorado, Connecticut, Delaware, Hawaï, Illinois, Maine, Maryland, Michigan, Minnesota, Nevada, New Jersey, Nouveau-Mexique, Oregon et Virginie.