Les indicateurs du marché du travail au Mali font état d’une amélioration de la création d’emplois en 2025. Des données publiées le 18 décembre à Bamako révèlent une hausse notable des recrutements sur les neuf premiers mois de l’année, en comparaison avec la même période en 2024.
Selon l’Observatoire national de l’emploi et de la formation, 54 734 emplois ont été déclarés entre janvier et septembre 2025. Le secteur public concentre la plus grande part avec 33 054 postes, contre 21 680 pour le secteur privé. Dans le même temps, 2 686 pertes d’emplois ont été recensées. Cette progression est principalement attribuée aux recrutements opérés dans le cadre des projets et programmes portés par les ministères.
Les études présentées mettent toutefois en lumière les fragilités structurelles du marché du travail. En 2024, sur près de 7 millions de personnes en emploi, seules 643 407 occupaient un poste salarié, soit 11,6 %. Le salariat reste donc marginal, tandis que l’emploi informel domine largement, souvent au détriment de la stabilité et de la protection sociale.
La situation de la formation professionnelle demeure également préoccupante. À l’échelle nationale, seuls 28 apprenants sont recensés pour 100 000 habitants. Près de la moitié des personnes en formation, soit 47 %, sont inscrites dans des filières de coupe et couture, illustrant une faible diversification des compétences.
En 2025, l’Observatoire a mené 13 études sur les 16 prévues, avec l’appui de partenaires techniques et financiers ainsi que de ressources nationales. Les données soulignent enfin le faible investissement formel dans des secteurs clés comme l’agriculture, l’élevage et la pêche, malgré leur fort potentiel de création d’emplois.
