La journée d’hier jeudi a été marquée en Espagne, par un mouvement de grève contre le procès des indépendantistes au cours de laquelle des séparatistes catalans ont notamment coupé des routes et les voies de chemin de fer.
Cette grève a été convoquée par le petit syndicat indépendantiste CSC, soutenu par les partis et associations indépendantistes mais pas par les syndicats majoritaires, pour protester contre le procès d’ex-dirigeants politiques et associatifs catalans, qui s’est ouvert le 12 février à la Cour suprême de Madrid, jugeant le système judiciaire espagnol de partial.
Au total, ce sont une vingtaine de routes, dont l’autoroute qui relie la Catalogne à la France, et deux voies de chemin de fer qui ont été coupées par les manifestants les plus radicaux des groupes séparatistes. Les transports publics ont fonctionné au ralenti mais la plupart des commerces du centre de Barcelone sont restés ouverts.
Selon la police municipale, 40.000 personnes ont manifesté en fin de journée sur le Paseo de Gracia de Barcelone, arborant des drapeaux catalans aux couleurs jaune, rouge et bleu. Un peu plus tôt, près de mille manifestants s’étaient rassemblés sur la place de l’Université de Barcelone. Quatre personnes ont été interpelées et des échauffourées avec les forces de l’ordre ont fait 37 blessés dont six policiers.
Grévistes et manifestants protestaient contre le procès de 12 anciens dirigeants politiques et associatifs, qui se poursuivait depuis le 12 février à la Cour suprême de Madrid.
Les prévenus sont jugés pour avoir organisé en octobre 2017 un référendum d’autodétermination interdit et avoir réclamé sur cette base l’indépendance de la Catalogne.
Neuf des ex-dirigeants catalans sont maintenus en détention provisoire, certains depuis plus d’un an. Ils sont accusés par le parquet de rébellion, ce qui suppose un recours à la violence, mais les mis en cause contestent tous ces accusations.