Pendant que les manifestations hostiles à la candidature du président Bouteflika pour un cinquième mandat se poursuivent, l’opposition demande aux autres candidats de se retirer de la course à la magistrature suprême.
La contestation s’est intensifiée en Algérie suite à la confirmation, dimanche dernier, du dépôt de la candidature du moribond président Bouteflika à un cinquième mandat.
Peu après l’annonce du dépôt du dossier de candidature du président sortant par son directeur de campagne, Abdelghani Zaalane, des milliers de jeunes manifestants sont descendus dans les artères de grandes villes algériennes, dont la capitale Alger, Oran, Annaba et Boumerdès, pour dire «Non au 5è mandat» et exiger le changement du régime aux commandes du pays depuis son indépendance.
Lundi, des manifestations d’étudiants ont eu lieu notamment sur les campus de Béjaïa, Annaba, Blida, Ain Temouchent et Constantine. Dans cette dernière localité, le Bâtonnat a suspendu ses activités au tribunal en guise de contestation.
A Alger, des artistes se sont rassemblés devant le Théâtre national Mahieddine Bachtarzi pour «ouvrir un grand débat dans la rue» sur la situation politique désastreuse que connaît le pays sous le régime de Bouteflika.
Mécontente, la présentatrice du jounal de la télévision algérienne, qui a avait été contrainte de donner lecture dimanche à la déclaration écrite du chef de l’Etat a démissionné de son poste en guise de protestation.
Réunie au siège du parti El Adala dans la capitale algérienne, l’opposition a enjoint l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle de se retirer de la course à la présidentielle, étant convaincue que les résultats du vote sont déjà tranchés en faveur de Bouteflika après l’écartement des autres candidats favoris.
C’est dans ce contexte, que le président du Front Al Moustakbal, Abdelaziz Bélaid a annoncé son intention de se retirer au cas où «la candidature de Bouteflika était maintenue».