Le chef de l’opposition vénézuélienne et autoproclamé président par intérim Juan Guaido est arrivé hier lundi à la mi-journée à l’aéroport international de Maiquetia à Caracas, bravant ainsi les menaces de son arrestation par police vénézuélienne sur ordre du président controversé, Nicolas Maduro.
Selon les images retransmises en direct à la télévision, Juan Guaido a été accueilli par une foule de partisans et les ambassadeurs de plusieurs pays européens et latino-américains.
Une heure après son arrivée, Juan Guaido a galvanisé les milliers de ses partisans qui l’attendaient sur une place de Caracas, les appelant à «rester mobilisée dans toutes les rues du Venezuela». Il a appelé plus explicitement à manifester samedi pour maintenir la pression sur le régime de Nicolas Maduro.
Le retour de Juan Guaido au Venezuela a été salué notamment par le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo. Les Etats-Unis, qui reconnaissent l’opposant vénézuélien comme président par intérim, avaient promis une «réaction rapide» en cas de «menaces, violences ou intimidations» contre Juan Guaido.
Le président de l’Assemblée nationale, Juan Guaido s’est autoproclamé président par intérim le 23 janvier et reconnu par une cinquantaine de pays, risquait à son retour dans son pays, une arrestation pour avoir bravé une interdiction de sortie du territoire vénézuélien.
Le président Nicolas Maduro a répété ces derniers jours qu’en tant que chef du Parlement, son rival devait «respecter la loi» et que s’il rentrait au pays, il devrait «rendre des comptes à la justice».
En effet, il y a une dizaine de jours, Juan Guaido avait quitté clandestinement le pays pour se rendre en Colombie, dans le but de forcer le passage de l’aide humanitaire, des vivres et des médicaments bloqués à la frontière entre les deux pays, et dont manque cruellement un Venezuela confronté aux pénuries et à une hyperinflation à huit chiffres.
De la Colombie, il a entamé une tournée dans quatre autres pays du continent, accueilli partout en chef d’Etat. Théoriquement, en tant que président de l’Assemblée nationale, Juan Guaido dispose de l’immunité parlementaire, mais il fait l’objet d’une enquête pour «usurpation» de fonctions, même s’il n’a pas été formellement accusé.