L’administration Trump a annoncé mercredi qu’elle envisage d’abolir les limites du temps que les enfants de migrants devraient passer dans les centres de rétention aux Etats-Unis.
Il s’agit d’une nouvelle initiative controversée de la politique migratoire, immédiatement dénoncée par les organismes de défense des droits de l’Homme et l’opposition démocrate.
Ces deux corporations ont promis de combattre devant les cours et tribunaux américains, cette nouvelle mesure, qui doit encore être validée par un juge fédéral.
Le département américain de la Sécurité intérieure veut abolir une décision judiciaire datant de 1997, appelée «Flores», en vertu de laquelle les autorités fédérales ne peuvent pas maintenir en détention les enfants plus de 20 jours.
En considération d’une nouvelle disposition légale qui doit entrer en vigueur d’ici 60 jours, le temps passé par les enfants ou leurs familles dans les centres de rétention ne sera plus limité.
En clair, le gouvernement américain veut décourager les clandestins qui arrivent en nombre record à la frontière avec le Mexique, avec l’espoir d’être libérés rapidement après leur interpellation au cas où ils sont accompagnés de leurs enfants mineurs, et, ainsi, rester sur le sol américain.
La réforme annoncée mercredi vise à «s’assurer que les familles étrangères puissent être ensemble pendant les formalités migratoires», a soutenu la Maison Blanche.
A l’opposé, de l’avis d’une responsable de l’organisation de défense des libertés ACLU, Madhuri Grewal, «il s’agit d’une nouvelle attaque cruelle contre les enfants» migrants.
«Le gouvernement ne devrait pas emprisonner des enfants, et devrait encore moins chercher à garder plus d’enfants en prison, pendant plus longtemps», a-t-elle ajouté.