C’est un gouvernement resserré de 24 imembres, le plus restreint en nombre au Maroc, qui a été reçu mercredi à Rabat, par le Roi Mohammed VI, qui assigne à la nouvelle équipe conduite par l’islamiste Saadeddine El Othmani d’apporter un sang nouveau à l’action gouvernementale, particulièrement dans le domaine économique et social.
La nouvelle architecture de l’Exécutif représente une rupture avec la tradition des gouvernements pléthoriques, basés sur l’ambition des partis politiques à engranger un maximum de portefeuilles ministériels.
Désormais, la priorité telle que définie par le Roi dans le discours du 30 juillet dernier marquant ses 20 ans de règne et dans celui du 20 août suivant, est de former une équipe gouvernementale en mesure de répondre efficacement aux défis posés.
Sur la quarantaine de membres que comptait le gouvernement El Othmani I, plus d’une douzaine ont perdu leur poste, justement à cause du manque d’efficacité. Les nouveaux profils qui ont rejoint l’Exécutif ont été choisis selon les critères de compétence.
Le Roi a tracé une ligne au nouvel exécutif, formé à la fois de politiques et de technocrates. Il s’agit d’imprimer une nouvelle dynamique à l’action du gouvernement, en apportant des réponses concrètes aux problèmes économiques et aux attentes des marocains dans le domaine de l’emploi, des services publics…
Le jour même de l’installation du gouvernement remanié, le Roi a présidé un Conseil des ministres consacré au projet de Loi des Finances 2020, où les questions économiques et sociales figurent en priorité.
Elles vont de la réforme de l’éducation et de la formation en tant que base pour réduire les disparités sociales, au soutien des catégories démunies et de la classe moyenne, en passant par la réduction des disparités territoriales, la dynamisation de l’investissement et le soutien à l’entreprise.