Trump optimiste quand à la conclusion d’un accord commercial entre Washington et Pékin

Dans une déclaration à la presse hier mercredi, le président américain, Donald Trump a assuré que les chances sont grandes de voir les Etats-Unis et la Chine sceller un accord commercial, en dépit d’un accroissement des tensions ces derniers jours entre les deux pays.

La raison de l’optimisme du président américain réside dans la baisse, relayée par certains médias américains, des attentes de Pékin concernant d’éventuels progrès.

Pourtant, la Maison Blanche assure que tous les sujets seront abordés : transfert forcé de technologie, droits de propriété intellectuelle, barrières non-tarifaires, agriculture, application des législations, y compris les subventions aux entreprises d’Etat chinoises dont Pékin ne souhaiterait plus discuter.

L’optimisme du président américain semble avoir été partagé par les Bourses européennes qui ont clôturé hier dans le vert.

Et pourtant, ce nouveau round de discussions intervient dans un contexte des moins encourageants entre une volée de sanctions contre Pékin, dont des restrictions de visas pour certains responsables chinois pour punir Pékin de son traitement de la minorité musulmane des Ouïghours, et le tollé provoqué par la NBA, la ligue de basketball nord-américaine, après le tweet d’un dirigeant d’un club en faveur des manifestants pro-démocratie à Hong Kong. .

Des représentants américains et chinois doivent se réunir à Washington ce jeudi et demain vendredi pour tenter de sortir de l’impasse sur le commerce qui dure depuis 15 mois et ralentit l’économie mondiale. En l’absence de progrès significatifs, Donald Trump devrait relever mardi prochain les droits de douane de 25% à 30% sur 250 milliards de dollars d’importations chinoises.

Les répercussions de cette guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques de la planète sont déjà perceptibles. Le Fonds monétaire international (FMI) estime ainsi que l’affrontement à coups de tarifs douaniers entre les deux pays va effacer 0,8% du PIB (Produit intérieur brut) mondial d’ici 2020, soit l’équivalent de l’économie suisse.

Andreï Touabovitch