Le président Sebastián Piñera a annoncé jeudi une série de mesures contre les casseurs. Cette décision intervient au lendemain d’incidents qui ont visé les quartiers aisés de la capitale chilienne.
Parmi ces mesures, figure une « loi anti-pillages », une autre visant les personnes cagoulées et celles qui dressent des barricades ensuite incendiées. Toutes prévoient un durcissement des sanctions.
Le président a également annoncé la création d’une équipe judiciaire chargée de poursuivre les auteurs de troubles à l’ordre public, d’un statut spécial pour protéger les policiers, et la modernisation du système de renseignement.
Le président cherche à améliorer et à renforcer les capacités de la police des investigations (PDI) et des Carabiniers au Chili.
Les manifestations ont fait une vingtaine de morts, dont 5 peuvent être imputées aux forces de l’ordre et font l’objet d’une enquête judiciaire
Plus de 5.000 personnes ont été arrêtées au Chili et 1.778 autres blessées depuis le début des manifestations en octobre dernier.
Dans un rapport de l’Institut national chilien des droits de l’homme couvrant la période allant du 17 octobre au 6 novembre, l’organisme public indépendant fait état, dans ce rapport relayé par les médias, de la détention de 5.000 personnes dans 112 commissariats de police répartis dans tout le pays, dont 549 enfants et adolescents.
Avec ces événements, les exportations chiliennes ont chuté de 21% en octobre pour atteindre 5,25 milliards de dollars alors que les importations se sont élevées à 5,56 milliards de dollars, a souligné la Banque centrale, générant un déficit de 307 millions de dollars, le plus important de l’année, contre 18 millions de dollars en septembre.
Le pillage et la destruction des magasins ont causé des dommages de plus de 900 millions de dollars, selon la chambre de commerce, soulignant que les locaux commerciaux affectés par les actes de vandalisme dépassent les 25.000, dont près de 10.000 correspondent à des PME.