Washington a annoncé mercredi reconnaître Jeanine Añez en tant que présidente par intérim de la Bolivie après la démission de son prédécesseur, Evo Morales qui s’est enfui au Mexique.
La Bolivie demeure secouée par des manifestations alors que la nouvelle dirigeante essaye de combler le vide politique occasionné par la chute du régime de Morales qui a été réélu fin octobre dernier pour un troisième mandat consécutif.
«Les Etats-Unis saluent la décision de la sénatrice bolivienne Jeanine Añez de prendre la présidence par intérim afin de mener sa nation durant cette transition démocratique», a déclaré dans un communiqué, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo.
Au premier jour de fonction de la nouvelle dirigeante bolivienne, des heurts ont éclaté entre des manifestants pro-Morales et la police. Dans le village de Yapacani (est), à proximité de Santa Cruz, un homme âgé de 20 ans a été abattu lors d’affrontements entre les partisans de l’ex-chef d’Etat bolivien et les forces de l’ordre, a confié un médecin à la radio locale Fides.
Depuis le début de la crise postélectorale fin octobre, il y a eu 10 morts, d’après le dernier rapport du parquet général rendu public mercredi. Il est à noter que 8 de ces victimes ont été tuées par balles, selon la même source. La Paz a également été le théâtre de violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.