Les autorités sud-africaines ont annoncé lundi la nomination d’Andre de Ruyter, expert du secteur pétrochimique, à la tête de la compagnie nationale d’électricité Eskom.
Le nouveau patron d’Eskom aura notamment pour mission d’essayer de redresser ce géant au bord de la faillite en raison de sa mauvaise gestion et de son fort endettement en plus de la corruption qui la gangrène.
Andre de Ruyter a été notamment cadre supérieur du groupe pétrolier et chimique Sasol durant deux décennies, avant de diriger la plus importante entreprise africaine d’emballage, Nampak depuis 2014.
«De Ruyter est un PDG expérimenté doté d’une large expérience en matière de création et de gestion d’entreprises à hautes performances», a affirmé dans un communiqué, le ministère sud-africain des Entreprises publiques.
Eskom, qui fournit 95 % du courant électrique produit sur le sol sud-africain, fait face à une dette de 26 milliards d’euros (28,6 milliards de dollars), nonobstant divers plans de sauvetage de l’Etat, qui a injecté, en l’espace de trois ans, 128 milliards de dollars (8,5 milliards de dollars) dans cette entreprise publique.
En juillet, Eskom avait fait état d’une perte nette record de 20,7 milliards de rands (1,38 milliard de dollars) pour l’exercice annuel clos en mars 2019.
L’exécutif sud-africain a annoncé un plan de restructuration de cette entreprise, qui symbolisait la gestion et la corruption sous le président Jacob Zuma (2009-2018). Depuis début 2019, Eskom a été contrainte de multiplier les coupures du courant électrique.