Le député thaïlandais, Thanathorn Juangroongruangkit, l’un des principaux opposants au régime thaïlandais, a été déchu ce mercredi, de son mandat parlementaire pour avoir violé la loi électorale lors des législatives de mars dernier.
« Son mandat a pris fin », a tranché le magistrat Worawit Kangsasitiam de la Cour constitutionnelle. Au cas où il était reconnu coupable, le richissime businessman, qui est à la tête de la troisième formation politique de la Thaïlande, pourrait ensuite se voir interdire toute activité politique et écoper d’une peine maximale de 10 ans de réclusion.
Son parti, Future Forward, est devenue la troisième force politique de Thaïlande au terme de législatives controversées de mars, remportées par le général Prayut Chan-O-Cha, à la tête du pays depuis le putsch de 2014 et dirige à présent un gouvernement civil.
Depuis, Thanathorn Juangroongruangkit, 40 ans, s’en prend régulièrement à l’armée, qui demeure très puissante en Thaïlande. Il milite entre autres pour une diminution des dépenses militaires et la fin de la conscription. Cette personnalité politique fait l’objet de diverses procédures judiciaires.
Dans cette affaire en particulier, la commission électorale l’a accusé d’avoir détenu des actions dans le groupe de médias V-Luck pendant le scrutin, ce que ne permet pas le code électoral. La commission a alors porté plainte contre lui auprès de la Cour constitutionnelle.
« V-Luck était encore un groupe de médias le 6 février, date à laquelle le parti Future Forward s’est enregistré aux élections », ce qui disqualifie l’homme d’affaires comme député, a expliqué le juge Kangsasitiam.