C’est du moins l’avis d’un bon nombre de rebelles et de membres de l’opposition. Ils se basent sur un renforcement important de l’arsenal militaire de l’ASL (Armée Syrienne Libre) et un affaiblissement des forces de Bachar al-Assad.
Les combattants de l’opposition affirment avoir reçu ces dernières semaines des milliers d’obus, des centaines de fusils à lunette, des missiles antichars, des lance-grenades et des mitrailleuses. Ces armes pénètrent en Syrie par camion ou parfois même à dos d’âne. Ils proviendraient de Turquie, du Liban ou encore d’Irak mais seraient financés par des hommes d’affaires saoudiens et qataris, avec la bénédiction de leurs pays. Et les rebelles affirment que les approvisionnements en armes ne devraient pas s’arrêter là puisque bientôt ils devraient enter en possession d’armes à même de leur permettre de résister à l’aviation de l’armée du pouvoir en place. Ce renforcement militaire a notamment permis aux rebelles de réussir des coups d’éclat à l’image de la prise de contrôle d’une base militaire stratégique dans la province de Homs.
Parallèlement au renforcement des rebelles, l’armée régulière semble accuser le coup. Mohamed Sermini, un membre du CNS (Conseil National Syrien) avance la vétusté de l’arsenal de l’armée régulière ainsi que le nombre sans cesse croissant des désertions enregistrées. Pour lui, la moitié des chars de l’armée serait hors d’état de marche et le pouvoir en place, conscient de l’imminence de l’implosion de son armée, se baserait davantage sur des milices.