Le chef d’Etat irakien, Barham Saleh a menacé jeudi, de démissionner, assurant qu’il ne souhaitait pas proposer au Parlement, le nom du candidat des pro-Téhéran pour le poste de Premier ministre, ce qui a envenimé la crise politique dans le pays.
Les protestations se poursuivent en Irak, se focalisant présentement contre la nomination d’un candidat pro-iranien à la tête du gouvernement. Le président irakien a donc choisi de se ranger derrière les manifestants.
Saleh a mis en avant sa responsabilité de préserver l’indépendance, la souveraineté et l’unité de l’Irak. Aussi a-t-il refusé le candidat Assad al-Aïdani, actuel gouverneur de la province de Bassorah, dont les dirigeants sont accusés de corruption, depuis des années, par la population.
A l’heure actuelle, les différents regroupements politiques se disputent le privilège de désigner leur propre candidat au poste de Premier ministre. D’après la Constitution, cette responsabilité revient à la coalition la plus importante. C’est celle qui avait proposé l’an dernier, Adel Abdul Mahdi.
Au cas où, dans ce contexte de crise, la viabilité de ce regroupement est remise en question, c’est la formation politique la plus importante qui doit nominer le chef du gouvernement, a soutenu cette semaine la Cour suprême fédérale. Il s’agit du parti de Moqtada Sadr.
Mais, vu que ce parti ne dispose que d’un sixième de sièges au Parlement, donc pas suffisamment pour parvenir au consensus, l’alliance des différentes formations politiques pro-Téhéran estime être la plus qualifiée à proposer un candidat pour la primature.
Au final, il revient au chef d’Etat de soumettre cette candidature au Parlement sans avoir la possibilité de la rejeter. Dans une lettre destinée au Parlement, le président Saleh s’est déclaré, disposé à se retirer au lieu d’être contraint d’appuyer la candidature d’un pro-iranien.