Les Etats-Unis revendiquent l’assassinat d’un haut officier iranien à Bagdad

Le général Qassem Soleimani, à la tête de la force Al Qods, une unité d’élite des Gardiens de la révolution iraniens, a été tué hier jeudi dans une frappe aérienne des Etats-Unis contre son convoi, à l’aéroport de la capitale irakienne, Bagdad.

Abou Mahdi al-Mouhandis, commandant du Hachd al-Chaabi, une milice orakienne soutenu par l’Iran, a également été tué dans l’attaque selon un porte-parole des miliciens.

Les Gardiens de la révolution, cités par la télévision publique iranienne, ont confirmé que le général Soleimani avait été tué. Selon des groupes paramilitaires irakiens, trois roquettes ont frappé l’aéroport international de Bagdad, tuant au moins huit personnes. Les roquettes ont atterri près du terminal de fret aérien et incendié deux véhicules, faisant aussi plusieurs blessés.

Selon le Pentagone, l’ordre de la frappe aérienne a été donné par le président Donald Trump lui-même. Le département américain de la Défense a présenté cette initiative comme une mesure «défensive» prise pour «protéger le personnel américain à l’étranger» et «dissuader l’Iran de tout projet d’attaque ultérieur».

Washington estime que Qassem Soleimani a «orchestré» des attaques contre des bases de la coalition en Irak ces derniers mois et le tient pour responsables des attaques survenues cette semaine contre l’ambassade américaine à Bagdad.

Réagissant à cette frappe, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei a déclaré qu’une terrible vengeance attendait «les criminels » qui ont assassiné Soleimani, et décrété trois jours de deuil national. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a prévenu que la mort du puissant général est une « escalade extrêmement dangereuse et imprudente ».

Agé de 62 ans, le général Soleimani qui était à la tête de la force Al Qods depuis 1998, était une figure bien connue des forces iraniennes, aussi bien dans son pays qu’à l’étranger. Il dirigeait les opérations extérieures du corps des Gardiens de la révolution, principalement en Syrie et en Irak, et avait un rôle majeur dans l’influence grandissante de l’Iran au Moyen-Orient.

Andreï Touabovitch