Quelque 58 millions d’électeurs iraniens sont attendus ce vendredi aux urnes, pour élire un nouveau Parlement, alors que les observateurs s’attendent à un fort taux d’abstention alimentée par la crise économique qui ronge le pays.
Les bureaux de vote ont ouvert à 08h00 et fermeront à 18h00, mais la durée du scrutin est souvent prolongée, notamment à Téhéran. Ce scrutin dans lequel les conservateurs partent favoris, s’inscrit dans un contexte de défiance de la population vis-à-vis des autorités du pays, due en partie à la crise économique.
Le rejet des autorités aux commandes du pays, pourrait se traduire par une forte abstention, alors que le taux de participation aux dix dernières élections a atteint en moyenne 60,5% selon le ministère iranien de l’Intérieur. De nombreux habitants de Téhéran ont fait part de leur refus d’aller voter, surtout que des milliers de candidats réformateurs et modérés ont été disqualifiés, ce qui réduit pratiquement le scrutin à un affrontement entre conservateurs et ultraconservateurs qui s’opposent à toute négociation avec l’Occident et sont impatients de sortir de l’accord international sur le nucléaire.
La nouvelle législature commencera son travail dans un cadre de tensions exacerbées entre Téhéran et Washington et laisse présager un virage important de la politique extérieure de la République islamique.
L’actuel président Hassan Rohani s’était tourné vers l’extérieur. Mais sa plus grande réalisation, l’accord international sur le nucléaire iranien, est aujourd’hui menacée d’implosion depuis que le président américain Donald Trump l’a dénoncé unilatéralement en 2018, rétablissant les sanctions contre l’Iran, dont l’économie a plongé dans une récession aigue.