Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Jawad Zarif a déclaré hier jeudi sur Twitter que la banque centrale avait demandé un accès immédiat à l’instrument de financement rapide (IFR) du Fonds Monétaire International (FMI) pour faire face à l’épidémie de coronavirus.
Téhéran n’a plus reçu d’aide du FMI depuis un crédit dont l’Iran a bénéficié entre 1960 et 1962, soit avant la fondation de la République islamique en 1979.
Mohammad Jawad Zarif a fait allusion à la promesse faite début mars par la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, d’utiliser « autant que possible les financements d’urgence » du Fonds pour aider les pays membres « à faire face aux tragédies humaines et aux difficultés économiques causées » par l’épidémie mondiale du nouveau coronavirus partie de Chine.
Dans un message publié sur son compte Instagram et repris par l’agence officielle Irna, le gouverneur de la banque centrale iranienne, Abdolnasser Hemmati a confirmé avoir demandé au FMI une aide d’environ 5 milliards de dollars pour prévenir et guérir la maladie et faire face à ses impacts économiques.
Selon le site internet du Fonds, l’IFR « offre une assistance financière rapide à tous les pays membres qui en ont besoin urgent ». Les différents prêts que peut accorder le FMI doivent être approuvés par le Conseil d’administration de l’institution, où, dans la pratique, aucune décision ne peut être prise contre la volonté des Etats-Unis.
Or, ces derniers mènent actuellement une politique de « pression maximale » destinée à assécher les finances de l’Etat iranien, et le président américain Donald Trump n’a jusqu’à présent montré aucune volonté de l’infléchir.