Le président vénézuélien, Nicolas Maduro a nommé hier lundi au poste de ministre du Pétrole, Tareck El Assaimi qui fait partie des treize autres responsables vénézuéliens qui ont été inculpés avec le président socialiste lui-même le 26 mars dernier, par les Etats-Unis pour «narco-terrorisme».
Le décret signé par le président socialiste et publié dans le Journal officiel hier lundi indique que Tareck El Assaimi aura pour tâche de « restructurer et réorganiser » le secteur pétrolier à l’heure où les prix du brut sont au plus bas.
Par le biais d’un autre décret paru le jour même, le chef d’Etat vénézuélien a aussi nommé Asdrubal Chavez, un cousin du défunt président Hugo Chavez (1999-2013) qui a également présidé Citigo, la filiale américaine de PDVSA entre 2017 et 2018, à la tête de la compagnie pétrolière publique Petroleos de Venezuela SA (PDVSA).
Ces nominations montrent une volonté de Nicolas Maduro de reprendre en main le secteur pétrolier vénézuélien, à genoux, alors que, depuis novembre 2017, la présidence de PDVSA et le ministère du Pétrole étaient jusqu’alors aux mains d’un seul homme, le général Manuel Quevedo.
En pleine crise économique, la pire de son histoire récente, qui a gravement appauvri toute la population, cette réorganisation du secteur pétrolier, qui génère plus de 90% des revenus du Venezuela, intervient au moment où les prix du brut sont au plus bas, avec moins de 10 dollars pour le baril vénézuélien.
La production de pétrole de ce pays sud-américain est en chute libre avec 700 000 barils par jour actuellement contre trois millions en 2008 et qu’une grave pénurie d’essence touche tout le pays depuis la mi-mars et le début du confinement décrété par Nicolas Maduro pour tenter d’endiguer la pandémie de coronavirus.