Le président russe Vladimir Poutine a annoncé lundi sur une chaîne publique de la télévision, la fin dès ce mardi, de la période chômée payée en vigueur dans tout le pays depuis fin mars et dans tous les secteurs de l’économie.
La période chômée avait été décrétée pour faciliter la mise en œuvre du confinement et enrayer l’épidémie de coronavirus. Sa fin marque le début d’une sortie progressive du confinement pour la Russie.
Sur la base des expertises scientifiques, il reviendra à chaque région de décider quelles restrictions seront levées et quand. Principal foyer épidémique, la ville de Moscou en particulier reste confinée au moins jusqu’au 31 mai.
Si le président russe a reconnu que les situations épidémiologiques diffèrent selon les régions de la vaste Russie et qu’on ne peut, par conséquent, appliquer le même modèle partout, il a toutefois ordonné de rouvrir les entreprises, « partout où c’est posible ».
L’économie russe, comme ailleurs dans le monde, a souffert du confinement, mais aussi de la chute des prix du pétrole. Une série d’aides financières aux familles et aux entreprises, notamment via des vacances fiscales pour ces dernières, a été également annoncée.
La Russie entame son déconfinement alors qu’elle a encore enregistré hier lundi plus de 11.000 nouvelles contaminations en l’espace des dernières 24 heures.
Vladimir Poutine estime que son pays qui a augmenté le nombre de lits d’hôpitaux adaptés pour les patients du Covid-19, de 29.000 à 130.000 personnes depuis mars, peut reprendre ses activités sans craindre une surcharge des systèmes de santé, principale cause selon lui, d’une mortalité élevée ailleurs dans le monde.
Avec 5,6 millions de tests à ce jour, Vladimir Poutine assure également que le dépistage massif permet au pays de détecter les cas asymptomatiques et légers de coronavirus, permettant une prise en charge rapide des patients et de les isoler, réduisant ainsi sensiblement la mortalité.
La Russie compte officiellement 221.344 contaminations depuis le début de la crise. Malgré ce nombre considérable, la mortalité reste officiellement relativement basse avec 2.009 victimes, même si des spécialistes la jugent sous-estimée.