Lors d’une visite-éclair de quelques heures seulement hier mercredi à Jérusalem, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo a appelé à des «progrès» dans la mise en œuvre du plan de paix du président Donald Trump pour le Proche-Orient, dévoilé fin janvier et qui prévoit l’annexion par Israël de pans de la Cisjordanie occupée.
Mike Pompeo s’est entretenu avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu bien entendu, mais aussi avec les futurs ministres israéliens de la Défense et des Affaires étrangères, Benny Gantz et Gabi Ashkenazi. Défendant le droit d’Israël « à se défendre », il s’est dit « impatient » de voir la mise en œuvre du plan Trump faire des progrès.
Rejeté par les Palestiniens, ce plan prévoit l’annexion par Israël de la vallée du Jourdain et des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, et la création d’un Etat palestinien sur un territoire réduit. Mais il avait bien pris soin de souligner avant son voyage, dans une déclaration mardi au quotidien Israel Hayom, que « la décision (sur l’annexion) sera prise par Israël ».
L’accord de partage du pouvoir entre Benjamin Netanyahu et Benny Gantz prévoit l’annonce à partir du 1er juillet, d’une stratégie pour appliquer le projet de Donald Trump pour résoude le conflit israélo-palestinien.
Au cours de la dernière décennie, la population dans les colonies israéliennes a bondi de 50% pour dépasser les 450.000 personnes, vivant souvent de manière conflictuelle avec plus de 2,7 millions de Palestiniens.
Mais les colonies de peuplement juif sont également au centre de la politique intérieure des Etats-Unis où des mouvements évangéliques qui soutiennent le parti des Républicains, défendent le projet d’un « grand Israël » de Trump incluant des territoires en Cisjordanie.