Les résultats d’une étude de Chartered Institute of Personnel and Development (CIPD) et du groupe de travail temporaire Adecco publiés hier lundi révèlent qu’une entreprise sur trois au Royaume-Uni compte supprimer des emplois au troisième trimestre 2020. Cette tendance s’observe alors que le retrait du dispositif de chômage partiel est attendu dans quelques mois.
Ce chiffre, provenant d’une enquête auprès d’environ 2 000 employeurs, marque une forte augmentation par rapport aux 22% enregistrés lors du précédent sondage dévoilé en mai dernier. Il intervient alors que le dispositif de chômage partiel, en place depuis mars pour limiter la casse sociale, est désormais un peu moins généreux. Depuis le 1er août, les entreprises sont mises à contribution pour une partie du coût alors que, jusqu’alors, le gouvernement prenait à sa charge 80% du salaire, jusqu’à 2 500 livres.
Ce dispositif doit même être retiré fin octobre. Le ministre britannique des Finances Rishi Sunal a semblé écarter la semaine dernière sa reconduction, le dispositif étant jugé très coûteux pour les finances publiques, alors que l’opposition travailliste appelle à ne pas abandonner les secteurs les plus fragiles.
Car, en pleine crise économique suite à la pandémie de coronavirus, le Royaume-Uni voit déjà les licenciements se multiplier, surtout dans le commerce et la restauration, qui ont été frappés de plein fouet par la pandémie. Selon une étude publié hier lundi du Centre for Retail Research, cabinet spécialisé dans le commerce, plus de 22 000 emplois dans la restauration ont été supprimés depuis le début de l’année, soit deux fois plus que pour l’ensemble de 2019.