Le numéro un russe de la pétrochimie Sibur a donné le coup d’envoi aux travaux de construction en partenariat avec le géant chinois de l’énergie Sinopec, d’un gigantesque projet pétrochimique dans la région de l’Amour, en Sibérie orientale, à proximité de la Chine.
Un premier plot en béton a été enfoncé dans le sol d’une étendue vierge à Svobodnyy, ville industrielle située à 150 kilomètres au nord-est de Blagovechtchensk, sur la rive de la rivière Amour.
La nouvelle usine doit être achevée en 2024, et représente un investissement estimé entre 10 et 11 milliards de dollars financé à hauteur de 60% par Sibur et de 40% par Sinopec, qui est également actionnaire de Sibur.
L’usine, qui devrait à terme employer un millier de personnes en accueillera jusqu’à 30.000 lors de sa construction. Les travaux commenceront après la réception des permis de construction, attendus cet automne.
La nouvelle usine, nommée Amur GCC, transformera des produits obtenus lors de l’extraction d’hydrocarbures en polymères, des granules utilisés pour fabriquer des produits en plastique, très demandés dans le monde, et notamment en Chine. Sibur ambitionne de produire 2,7 tonnes par an de polymères, doublant ainsi sa production, dont les trois quarts devraient être absorbés par la Chine.
L’usine de Sibur sera approvisionnée par une gigantesque usine de Gazprom en construction également à Svobodnyy, elle-même reliée au gazoduc Power of Siberia, inauguré fin 2019 à Blagovechtchensk et qui livre du gaz naturel en Chine. Comme on peut le voir le projet de l’usine de Sibur n’est pas le premier de cette envergure menée dans l’Extrême-Orient. Tous ces projets matérialisent la volonté de Moscou d’accroître sa coopération économique avec la Chine.