Dans une interview accordée à Press Trust of India (PTI), Barack Obama a regretté les difficultés qu’éprouvent les étrangers à investir en Inde. Des propos qui ont entraîné diverses réactions de la classe politique indienne.
Devant l’organe de presse, le président américain n’y est pas allé par le dos de la cuillère : « Dans trop de secteurs, comme la distribution, l’Inde limite ou interdit les investissements étrangers qui sont nécessaires pour créer des emplois dans nos deux pays, et qui sont nécessaires pour permettre à l’Inde de poursuivre sa croissance », a estimé M. Obama. En effet, certains observateurs soutiennent que la libéralisation du marché indien serait la solution à la chute de la monnaie locale. Ce n’est pas en tout cas l’avis de l’actuel gouvernement indien et, même, de l’opposition. Une des premières réactions aux déclarations du président américain a été formulée par le ministre indien du Commerce, Anand Sharma. Selon lui, « le gouvernement a pris assez de mesures et a engagé des politiques pour attirer les investisseurs ». Pour son collègue en charges des entreprises, Veerappa Molly, Barack Obama s’est laissé influencer par les grandes compagnies étrangères : « certains lobbies internationaux répandent ce genre d’histoire et Obama n’a pas été bien informé de ce qui se passe ». Quant à l’opposition, elle souhaite que l’Inde s’occupe seule de ses problèmes économiques : « nous devons protéger nos intérêts nationaux nous-mêmes », a lancé Mukhtar Abbas Naqvi, porte-parole du BJP.
L’Inde passe par des difficultés économiques sans précédent. La croissance économique a été de 5,3 % au dernier trimestre 2011 – 2012, soit le taux le plus bas depuis neuf ans. Pour amasser 2 milliards de dollars, le gouvernement indien a décidé de percevoir des impôts de manière rétroactive sur certaines transactions des entreprises étrangères. C’est le cas de l’affaire impliquant le britannique Vodafone.