Lors d’une visioconférence diffusée par la télévision gouvernementale vénézuélienne, le président Nicolas Maduro a annoncé hier mardi que le Venezuela venait de créer un « commando d’opérations spéciales » chargé de contrer d’éventuelles actions subversives des Etats-Unis sur son territoire.
Cette nouvelle unité aura « la capacité d’agir en n’importe quel endroit du pays en temps réel 24 heures sur 24 » et son activité sera coordonnée par la présidence. Le chef de l’Etat socialiste a profité de l’occasion pour appeler la Milice bolivarienne, un corps qui comprend 4.5 millions de civils, lié à l’armée vénézuélienne et considéré comme le principal soutien du régime, à être en état d’ « alerte maximale » afin de faire face à d’éventuels complots.
Caracas accuse souvent Washington d’ourdir des complots visant à renverser le pouvoir chaviste. Selon Nicolas Maduro, le président américain Donald Trump a donné son feu vert « pour que la CIA s’implique dans des actions clandestines de caractère terroriste contre le Venezuela », visant « des objectifs pétroliers, électriques, militaires, électoraux » en territoire vénézuélien. Ces deux derniers mois, les autorités vénézuéliennes ont jugé trois ressortissants américains pour « terrorisme ».
Les Etats-Unis souhaitent ouvertement la chute de Nicolas Maduro, qu’ils qualifient de dictateur, et imposent une série de sanctions au Venezuela. Le secrétariat américain au Trésor a annoncé hier mardi l’adoption de sanctions, notamment un gel d’avoirs, contre cinq responsables politiques vénézuéliens, que Washington accuse de « complicité » avec le président Maduro dans une « manipulation » du processus conduisant aux prochaines élections législatives, qui doivent se tenir le 6 décembre prochain.