L’Iran a déclaré hier dimanche que l’embargo des Nation unies sur les armes qui le concernait a expiré et qu’il peut à nouveau se procurer et fournir des armes conventionnelles.
Le ministère iranien des Affaires étrangères estime que « la République islamique d’Iran peut donc se procurer les armes et équipements nécessaires de n’importe quelle source sans aucune restriction légale et uniquement sur la base de ses besoins défensifs ».
En septembre déjà, la Russie a confirmé sa volonté de développer sa coopération en matière militaire avec Téhéran une fois l’embargo levé. La Chine non plus ne cache par son intention de vendre des armes à l’Iran.
L’embargo interdisant notamment la vente d’armes et d’équipements militaires lourds à l’Iran avait été imposé par l’ONU en application de la résolution 2231 du Conseil de sécurité et mise en place dans le cadre de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien (le Plan d’action global commun, PAGC) signé en juillet 2015 par l’Iran, la Russie, la Chine, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis. Aux termes de cet accord, l’embargo était censé expirer hier dimanche 18 octobre.
En août, les Etats-Unis ont échoué dans une tentative visant à pousser le Conseil de sécurité à prolonger cet embargo et à rétablir les sanctions internationales contre l’Iran, levées aux termes du pacte. En mai 2018, le président américain Donald Trump a sorti unilatéralement son pays de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, à Vienne, en Autriche.
Donald Trump met en avant, contre les autres Etats parties à cet accord avec l’Iran, que ce texte n’offre pas des garanties suffisantes pour empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique, alors que l’Iran a toujours démenti vouloir une telle arme.