Le président américain Donald Trump a pris hier mercredi de nouvelles sanctions à l’encontre de l’Iran, visant notamment la fondation Bonyad Mostazafan ou Fondation des déshérités, qui gère les fonds de l’ancienne famille royale iranienne.
A deux mois de la fin de son mandat, l’administration Trump est déterminée à maintenir sa «pression maximale» contre le régime de la République islamique d’Iran.
Les nouvelles sanctions américaines visent des dizaines d’individus ou d’entités iraniens. Figurent notamment sur la liste le ministre iranien des Renseignements Mahmoud Alavi, ciblé pour son « rôle clé dans les violations brutales des droits de l’homme commises par le régime iranien contre le peuple iranien », en allusion à la répression de manifestations antigouvernementales de novembre 2019.
Est également sanctionnée la Fondation des déshérités, institution qui gère les biens de l’ancienne famille royale et de proches saisis au lendemain de la révolution islamique de 1979. Contrôlée par le guide suprême Ali Khamenei, cette fondation s’est au fil du temps muée en un gigantesque conglomérat détenant des participations dans de nombreux secteurs clé de l’économie iranienne.
Cinquante de ses filiales, « dans des secteurs clés comme l’énergie, les mines, la logistique, les technologies de l’information, et les services financiers, qui comptent pour une large part des milliards de dollars de l’empire économique » de la fondation, sont aussi visées par l’administration Trump. Le Trésor américain accuse le guide suprême iranien d’utiliser cette fondation pour récompenser ses alliés sous prétexte de charité.
Ces sanctions ont été annoncées quelques heures à peine après que Téhéran se soit déclaré disposée à revenir « automatiquement » au respect intégral de ses engagements en matière nucléaire si la future administration Biden, devant succéder à celle de Donald Trump le 20 janvier, levait les sanctions imposées depuis 2018.