Le chef du parti centriste israélien Bleu-Blanc, Benny Gantz a annoncé hier mardi, dans une allocution télédiffusée, son intention de voter ce mercredi en faveur d’une motion de l’opposition pour la dissolution de la Knesset (Parlement).

Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid a demandé la tenue d’un vote ce mercredi pour dissoudre la Knesset, le Parlement, accusant l’actuel gouvernement d’union d’être le «pire de l’histoire d’Israël». Une dissolution du Parlement provoquerait la tenue de nouvelles élections nationales anticipées dans les 90 jours qui suivent, soit les quatrièmes en moins de deux ans.

Après trois scrutins ayant placé les troupes du Premier ministre Benjamin Netanyahu et de l’ex-chef de l’armée Benny Gantz au coude-à-coude, aucune majorité de députés sur les 120 de la Knesset n’avait pu se dégager et les deux camps s’étaient entendus au printemps pour former un gouvernement d’union et de crise en pleine période de coronavirus. Mais ces derniers mois, la presse locale a fait état de nombreuses dissensions entre Benjamin Netanyahu et Benny Gantz.

Il s’agit pour ce mercredi, d’un vote préliminaire, puisque la dissolution de la Knesset exige l’adoption du projet de l’opposition en troisième lecture. Il semble que Benny Gantz aurait l’intention de faire pression sur le Premier ministre, sachant que son parti est quatrième dans les sondages et que, selon les termes de l’accord passé avec Benjamin Netanyahu, il est sûr de diriger le gouvernement dans un an.

Benny Gantz a ainsi appelé Netanyahu, qu’il a accusé notamment de faire valoir son intérêt personnel avant celui d’Israël, à parvenir à un compromis afin d’aopter le budget pour l’année 2020, le pays n’ayant toujours pas de ligne directrice pour ses finances publiques au titre de l’exercice 2021.

Mais hormis cette motion de l’opposition, si aucun consensus n’intervient sur l’adoption du budget d’ici le 23 décembre prochain, la Knesset se dissoudra malgré tout et de nouvelles élections seront convoquées en mars 2021.