La chute des ventes de voitures pour particuliers en Europe a atteint 23.7%. Celles-ci passent ainsi sous la barre des 10 millions (9.9 millions). Ce chiffre est le plus bas constaté depuis le début de la série statistique en 1990, plus bas que 2013 et 1993, des années noires pour l’industrie automobile.
Selon l’ACEA, l’Association des constructeurs automobiles européens, les vingt-sept marchés de l’Union européenne ont enregistré des baisses à deux chiffres. La semaine dernière déjà, quelques constructeurs comme Renault et PSA avaient déjà donné la couleur de leur année 2020 en publiant la semaine dernière leurs ventes mondiales, en berne de 25.6% pour Renault et de 27.8% pour PSA.
Mais tous les pays d’Europe n’ont pas été touchés de la même façon. Les reculs les plus marqués ont été enregistrés par l’Espagne, l’Italie et la France, respectivement de 32.2%, 27.9% et 25.5% et la baisse la plus faible, seulement -19.1%, en Allemagne. Au Royaume-Uni, désormais séparé du continent par le Brexit, les ventes ont plongé de 29.4%, à 1.6 million de véhicules.
Les raisons qui expliquent cette baisse record résident dans les mesures de confinement, l’arrêt des usines et la fermeture des lieux de vente depuis le début de la pandémie de Covid-19. Si la tendance a été mondiale, l’Europe est le continent le plus affecté par la baisse des ventes d’automobiles en 2020.
La Chine, où la pandémie a pourtant démarré, a vu ses ventes compressées de 1,9% seulement, à 25,3 millions de voitures, et les Etats-Unis s’attendent pour leur part à une baisse de 15,3%, à 14,4 millions de véhicules.
Mais les volumes ne sont pas forcément les paramètres les plus importants à prendre en compte. Beaucoup de constructeurs, comme PSA et Renault, ont donné la priorité au niveau de prix et aux marges dégagées plutôt qu’au nombre de voitures vendues, ce qui fait que le palmarès devrait être sensiblement différent après la publication ces prochaines semaines des résultats financiers.