Le gouvernement italien a décidé de traîner en justice le laboratoire Pfizer à cause des retards de livraison de sa commande des vaccins anti-coronavirus.
Le laboratoire américain et son partenaire BioNTech avaient annoncé vendredi dernier, à la surprise générale, de n’être pas capables de livrer à l’Italie, la quantité de doses convenue dans leur contrat.
« La protection de la santé des citoyens italiens n’est pas négociable», a affirmé mardi soir le responsable de la cellule de crise italienne pour l’épidémie de Covid-19, Domenico Arcuri.
Ce dernier venait d’annoncer qu’en raison des retards de livraisons des vaccins anti-coronavirus de Pfizer, les autorités italiennes vont entreprendre, «dans les prochains jours», des actions légales contre cette firme pharmaceutique.
L’annonce faite vendredi dernier par Pfizer et BioNTech a provoqué un mécontentement de plusieurs Etats européens, d’ores et déjà décriés pour la lenteur de la campagne de vaccination.
Par la suite, ces deux laboratoires ont assuré samedi dernier, avoir élaboré un «plan» pour restreindre à une semaine les retards de livraison des doses, pendant que les pays européens redoutaient un retard de livraison de «trois à quatre semaines».
Toutefois, d’après M. Arcuri, Pfizer a prévenu l’Italie que les retards allaient se prolonger. Le laboratoire américain a informé le gouvernement italien que « non seulement les doses qui n’ont pas été livrées cette semaine, unilatéralement et sans préavis, ne le seront pas la semaine prochaine, mais en plus il y aura une nouvelle légère réduction des livraisons», a déclaré le patron de la cellule de crise pour la pandémie.
Au cours de cette semaine, ce pays européen a vu ses fournitures de doses se réduire de 29 %, ce qui est inquiétant en perspective de la deuxième administration du vaccin aux professionnels de santé, lesquels sont prioritaires. A la date d’aujourd’hui, environ 1,2 million de personnes ont reçu une dose de vaccin anti-coronavirus sur le sol italien.