La crise du Covid-19 a lourdement affecté le marché suisse des fusions et acquisitions (M&A) l’année dernière. Le volume des transactions a fondu de moitié par rapport à 2019, indique le cabinet d’audit KPMG dans son étude « Clarity on M&A » publiée jeudi.
Le nombre d’opérations impliquant des participations suisses s’est replié à 363, contre 402 l’année précédente, alors que le volume des transactions a été divisé par deux à 63,1 milliards de dollars (56 milliards de francs au cours actuel), en l’absence d’opérations de grande envergure, relèvent les experts de KPMG.
La baisse a été particulièrement marquée au deuxième trimestre, juste après l’éclatement de la crise sanitaire. Le nombre de transactions a chuté à 74, soit le niveau de début 2017, alors que leur volume – 7,1 milliards de dollars – a été le plus bas enregistré depuis fin 2015.
« Compte tenu des défis pressants à relever, certaines transactions déjà en cours ont été mises en suspens », signale Timo Knak, responsable M&A auprès de KPMG, cité dans le document. Les restrictions de voyage et l’essor du télétravail ont également entravé les activités de la branche.
Les dix plus importantes transactions, qui représentent près de deux tiers du volume, sont à mettre au crédit notamment du secteur Technologies, Médias et Télécommunications (TMT). « Les chiffres indiquent clairement, que l’accélération de la numérisation consécutive à la crise de coronavirus a eu un impact direct sur les activités de fusions et acquisitions », relève Timo Knak.