Les chiffres de l’Office national de la statistique (ONS) publiés vendredi dernier ont révélé une chute record de près d’un tiers des échanges en janvier 2021, le premier mois effectif depuis la sortie (Brexit) du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE).
Les exportations britanniques vers l’Union européenne, excluant l’or non monétaire et autres métaux précieux, ont dégringolé de 40,7% en janvier 2021 par rapport à décembre 2020 et les importations ont plongé de 28,8%, ce qui constitue un autre record.
Le commerce des produits chimiques a été particulièrement réduit, reflet de la fin de la ruée vers les stocks de produits pharmaceutiques avant le terme de la période de transition du brexit, le 31 décembre 2020. L’ONS a également observé que les exportations de denrées alimentaires et d’animaux vivants vers l’UE, notamment les crustacés et les poissons, avaient chuté de 64%.
Selon l’ONS, la quantification de l’impact du Brexit sur les nouvelles dispositions douanières a été rendue difficile par la pandémie de coronavirus qui a poussé la Grande-Bretagne à introduire des mesures de confinement en janvier.
Mais malgré tout, il semble que, selon les données externes, une partie du ralentissement des échanges de marchandises au début de janvier 2021 pourrait être attribuable aux perturbations causées par la fin de la période de transition, entre goulots d’étranglements qui ont eu lieu en janvier, de multiples tracasseries administratives, des coûts et taxes supplémentaires et parfois inattendus qui ont tous pesé sur les échanges transfrontaliers.
La faiblesse des échanges en janvier s’explique également par le fait que de nombreuses entreprises ont stocké des marchandises fin 2020 pour l’anticiper du Brexit.